16déc. 2021

Blanc autour

Blanc autour est un roman graphique écrit par Wilfrid Lupano et illustré par Stéphane Fert. Ce récit linéaire et historique se déroule en 1832 à Canterbury, petite ville du Connecticut. Le narrateur utilise le point de vue omniscient permettant au lecteur de connaître les pensées de certains personnages.

Trente ans avant l’abolition de l’esclavage, dans cette partie nord des États-Unis où il avait déjà été aboli. Prudence Crandall, une enseignante, décide d’ouvrir une école qui n’est qu’accessible qu’aux jeunes filles noires. Seulement, la population s’y oppose puisque, selon elle, une personne noire lettrée peut être très dangereuse. En effet, quelques mois auparavant, Nat Turner, un esclave noir sachant lire et écrire assassine avec d’autres esclaves des familles de planteurs blancs. C’est pour cela que la population pense qu’avec qu’avec l’arrivée d’élèves noires l’équilibre de la ville va être bouleversé, le nombre de délits augmentera considérablement, il y aura plus d’agressions et plus de cambriolages…

J’ai bien aimé lire ce roman graphique, tout d’abord parce qu’il est inspiré d’une histoire vraie. Le narrateur parle de plusieurs injustices, notamment le racisme mais également la société patriarcale dans laquelle les jeunes filles vivent : ce que j’ai apprécié puisque ce sont des inégalités toujours présentes en 2021. Ensuite, puisque les illustrations sont très représentatives de l’histoire. Sur certaines planches, il n’y a aucun élément narratif ce qui met en évidence les dessins de Stéphane Fert. Puis le cadrage et la plan varient énormément d’une case à l’autre. Néanmoins, je trouve la fin brutale sans explications concrète. On comprend le sens de la fin de l’histoire en lisant la postface qui aurait dû, d’après moi, être intégrée dans le roman graphique et allégée en informations.

J’ai choisi de présenter la dernière bande de la page 18, qui comporte trois cases en plan rapproché sans aucun élément narratif. La deuxième vignette est celle de Sarah, une fille noire tenant dans les mains son cahier, prête à étudier. Les premières et dernières vignettes se ressemblent énormément puisqu’elles possèdent le même cadrage : en plongée. Ces deux vignettes représentent des filles ,noire. Cette bande est très représentatif du titre de ce roman graphique Blanc autour puisque le jeune fille noire est encerclée de blanc. En effet, le fond de la deuxième vignette est blanc et les vignettes entourant la case du milieu ne comportent que des personnes blanches.

ST

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