Archives › Critiques saison 3 2022-2023

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24nov. 2022

La différence invisible

La bande dessinée que je vais présenter est La différence invisible. Elle a été écrite par Julie Dachez et illustrée par Mademoiselle Caroline. La bande dessinée est de type réaliste et se passe de nos jours. Marguerite, la personnage principale a 27 ans. Elle travaille dans une grande entreprise et vit en couple. Pourtant, elle est différente et essaie chaque jour de préserver les apparences. Un jour, elle part à la rencontre d’elle-même, frustrée de se sentir toujours décalée. Sa vie va s’en trouver très perturbée.

Le récit se construit de façon linéaire, sans trop de suspense, la bande dessinée racontant le quotidien de Marguerite. Le récit est vu du point de vue de la libraire de cette dernière. Toutefois, le texte a été écrit par la personnage principale qui raconte son histoire, mais vue par Caroline (la libraire) qui est en faite l’illustratrice. L’histoire est une mise en abyme permettant de comprendre pourquoi Julie Dachez a écrit cette bande dessinée.

La bande dessinée est bien organisée et aide à comprendre ce que ressent Marguerite. En effet, les détails colorés en rouge montrent son impression, ce qui l’oppresse ou la met mal à l’aise. Les bruits dérangeants, les paroles auxquelles elle ne sait pas quoi répondre. On peut d’ailleurs remarquer que les paroles de la bibliothécaire, de la boulangère ou des personnes qui vont l’aider lors de son diagnostic ont des phylactères et des lettrages moins rouge que les autres personnages. Tout cela permet de se mettre à sa place, de comprendre ses sentiments. De plus, l’histoire passe progressivement du noir et blanc à la couleur afin de suivre l’évolution de ses sentiments du négatif au positif suite à la révélation de son syndrome d’Asperger. Enfin, la bande dessinée est facile à lire et les mots de vocabulaire liés à ce syndrome sont expliqués, facilitant la compréhension de l’histoire. Toutes les caractéristiques de l’autisme Asperger sont présentes et bien expliquées, la bande dessinée est très fidèle à la réalité. J’aurais aimé que la démarche pour son diagnostic soit plus suivie et précisée. Je conseille cette bande dessinée car elle est très explicative, on se met à la place de Marguerite et on comprend ce qu’elle ressent. Elle permet de bien découvrir et comprendre le syndrome d’Asperger. Je vais présenter la planche de la page 106. Elle est découpée en 5 vignettes, dont une qui ne possède pas de cadre. Il y a une bande de deux cases, et les trois autres sont réparties différemment. Sur la bande on peut remarquer que le lettrage est en rouge, mais pas la bulle, contrairement aux autres personnages. La scène qui est représentée est quand marguerite emprunte les livres et quitte la librairie. On peut en déduire qu’elle est assez à l’aise avec la libraire. La vignette suivante est très intéressante : on voit Marguerite lire un livre, et les écritures sont écrites sur toute la case. On comprend donc qu’elle est totalement fascinée, immergée dans ce livre. Le fait que la vignette n’ait pas de cadre renforce cette idée. Par la suite on apprend que le syndrome d’asperger est devenu l’un de ses intérêts spécifiques, et on retrouve très bien cette idée sur cette case car elle semble envahie par ce thème et très intéressée. Dans les deux dernières vignettes, on la voit faire une recherche sur un forum d’autisme. Le cadrage est intéressant car on ne la voit pas elle, mais seulement son ordinateur et ses livres sur le syndrome d’Asperger. On peut voir un émanata, lorsque la libraire lui dit au revoir. Il y a un découpage après cette case, avant de la voir chez elle. Je trouvais cette planche et plus particulièrement la case où on voit Marguerite lire intéressante car on comprend facilement qu’elle a envie d’en apprendre plus sur le syndrome d’asperger, pour pouvoir se comprendre.

M.DB

24nov. 2022

Nellie Bly

Nellie Bly dans l'antre de la folie de Virginie Ollagnier et Carole Maurel dans une traduction d'Hélène Cohen est une aventure écrite sous forme d'une bande dessinée. L'histoire se déroule au 19e siècle et met en scène une femme se faisant interner dans un asile pour femme afin de pouvoir écrire sur ce qui s'y passe. L'héroïne est Nellie Bly qui est une des premières journalistes aux Etat-Unis. Le récit est construit du point de vue de l'héroïne car on ne voit que ce qu'elle voit et on a accès à ses pensées avec le pronom "je" utilisé. Le récit est linéaire. Il n'y a qu'un seul retour en arrière, avec ce type de récit on a l'impression d'avancer et de découvrir. J'ai aimé cette BD car le message qui est présenté au 19e siècle est toujours actuel. Il y a de très belles images certaines fois. Cependant je n'ai pas bien compris les serpents qu'on voit apparaitre quand on parle de la folie. J'imagine que c'est la représentation de la folie qui vient les mordre. Je recommande cette œuvre car tout le monde doit être sensibilisé au sexisme. A la page 39 la vignette m'a marqué. Elle ne possède pas de bulles mais deux cartouches. A première vue on dirait une photo de famille et c'est en fait au niveau du deuxième cartouche que l'on a la "chute" de la vignette car si on regarde à nouveau la vignette, on peut voir une ombre de bouteille et d'un homme qui boit. J'ai aimé le jeu entre le dessin et les cartouches.

M.I.

24nov. 2022

A travers

A travers est une BD faite par Tom Haugomat . Cette œuvre de genre narratif raconte sa propre histoire à travers des images sans textes. En tournant les pages, on découvre l'histoire d'un homme passionné par l'espace à travers les différentes étapes de sa vie : sa naissance, son décollage vers l'espace dans une navette spatiale, son divorce, sa mort... entre les années 1956 et 2026. On remarque d'ailleurs que notre personnage principal mourra au même endroit qu'à sa naissance : Mud Bay, Ketchikan, Alaska. Le récit se construit de façon linéaire, grâce aux images de couleurs rouge, bleue, jaune, noire et blanche, imaginées par l'auteur. Chaque double page représente une année de la vie du personnage sans nom que l'on observe. Sur la page de gauche, on observe en général un point de vue extérieur sur le personnage principal alors que sur la page de droite on voit le point de vue de ce même personnage à travers divers objets. Cela crée une grande sensation d'immersion, on a l'impression de vivre l'histoire de l'intérieur. C'est une œuvre qui sort du commun par son absence de texte (hormis la date). Je trouve personnellement que le graphisme des illustrations est de très bonne qualité, les couleurs sont aussi très bien accordées entre elles ce qui rend l’œuvre d'autant plus attractive. Cependant, le manque de texte crée une ambiguïté dans certaines pages et nous ne sommes pas sûrs de ce qui s'est vraiment passé. Mais cela reste tout de même une œuvre simple et agréable à découvrir. Sur la double page suivant la date d'Avril 1990, on a un plan général d'un décollage de fusée sur un fond rouge, toujours sans texte ni date cette fois-ci. Notre personnage a enfin réalisé son rêve. On note que l'illustration de ce moment prend plus de place, c'est une double page soulignant ainsi l'importance de l'évènement. -S.N